18 novembre 2015
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Il a été dit : "La France est en guerre. La guerre est en France."
J'aurais aimé l'avoir dit moi-même.
Enfin, après réflexion, j'aurais aimé la chose impossible. J'aurais aimé de ne pas parler de la guerre. Surtout de cette guerre-ci. De ne pas en avoir besoin. De ne pas avoir à y penser. De ne pas, tout court.
La phrase peut paraître incongrue. Elle est incongrue. Ses racines sont plantées dans la couche pharisaïque de la communication officielle.
On est en guerre contre qui ? Contre les terroristes ? Mais qui sont-ils ?
Les officiels évitent de faire « l'amalgame ». Les islamistes, disent-ils, n'est pas l'Islam. Ah, oui ? Sérieusement ? Ils sont tous quand-même des musulmans, des vrais, plus les convertis et les apparentés.
Les officiels français évitent de le dire. Ils évitent de nommer le vrai ennemi : l'islamisme issu de l'islam. Ils évitent de demander aux musulmans "français" et "paisibles" d'entrer en guerre. Ou, du moins, de condamner l'action de leurs terroristes. Ou, mieux, encore, de régler « leur » problème de victimes de l'amalgame, "en interne". De les faire dénoncer leurs coreligionnaires. De les faire s'approcher des forces d’ordres française, pour les aider avec des informations et avec des actions concrètes, capables de les laver de lourds soupçons qui planent sur eux.
Car des soupçon y en a.
Beaucoup même.
Peut-être trop.
Des soupçons plus que réels, plus que forts.
Les officiels français évitent et re-évite d'une manière ridicule et en même temps tragique, de toute façon inutile, de demander aux musulmans "français" et "paisibles" d'entrer en guerre. Dans la guerre qui incendie la France toute entière, même la leur, "français" et "paisibles" comme disent les officiels français.
Dans la guerre qui est la leur aussi, qui est en France.
Comme il a été dit.