1 juin 2019
6
01
/06
/juin
/2019
15:51
Œuf de fou 1
- pseudo-satyricon -
(suite 143)
« Quelle est la différence
entre nous et une maison de fous ?
Ils ont une direction lucide, eux ! »
Blague audiovisuelle.
« La folie de l’homme raisonnable
est anatomisée à fond par
le clin d’œil du fou. »
Shakespeare, Comme il vous plaira, II, 7 56-57
» La panse de la réalité est condamnée à l’énormité. Elle contient autant ce qui est que ce qui n’est pas, ce qui est possible que ce qui n’est pas possible. Rien ne lui échappe (le rien compris), mais elle échappe à tout (y compris au rien). Dans son immensité. Dans son abîme.
» Ce qui vient d’être exposé ci-dessus n’est que trop humain, pourtant.
» Le divin, qui a mis de son côté toutes les chances d’exister, mais aussi toutes les chances d’inexister – ce qui est d’ailleurs dans sa nature ! –, décide aussi de l’infinité ou du cloisonnement de la réalité. (Et cela sans que les mortels soient obligatoirement tenus au courant.)
» Pour en finir avec cette sous-idée de réalité spécifique, réalité avec laquelle j’entretiens un rapport d’appartenance réciproque, je dirais simplement cela : elle – sous-entendu la réalité environnante (dont je ne connais nullement les limites) – bouge en même temps que moi. Je me trouve au centre de cette réalité. Je suis enveloppé par cette réalité. Chacun de mes gestes a un impact sur cette réalité qui se retourne contre moi, en me seller à son tour. Et c’est justement ce qui attise en moi un désir particulier, notamment celui de para-sentir ce qui vaque au-delà de la réalité ou ce qui n’y existe même pas, aussi bien dans le réel qu’ailleurs. Pour faire court, j’ai la folie du divin. Je m’approche du moment où je (me) dirai que rien ne s’interpose entre Dieu et moi.
» - C’est la mort – ou, transitoirement, la folie.
Avertissement
Toute ressemblance
avec ce qui s'est passé,
qui se passe
ou
qui va se passer
à RFI
a été, est ou sera
fortuite.
Pareil pour toute différence.
En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)
Blog : www.alexandre-papilian.com/