Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Mourir 34
Seul, seul, seul de chez seul. C'est atroce.
Parti, revenu, la même chanson. Seul, toujours seul.
Me voilà, me revoilà ! Bingo ! Seul, toujours et encore seul !
Et ceci pour que cela continue.
<>
Atroce.
<>
Me revoilà dans ce lit qui sent moi-le-Vieux-qui-ne-peut-pas/veut-pas-mourir. La sensation est spéciale, retournée comme un gant. C’est du post-sentiment. Son contenu n'accepte pas la parole. Son environnement, pareil.
L’au-delà grouille des choses qui non seulement expliquent mais justifient notre existence. Des choses qui donnent un contenu au jeu conceptuel assez douteux, imposé par la langue inter, intra et/ou trans-humaine, qui donnent une valeur, un prix à notre existence. Qu’est-ce que l’on pouvait être, qu’est-ce que l’on aurait pu être lorsque l’on était, lorsque l’on fut Je Suis – pour que finalement on soit plus rien ?
<>
Seul suis-je parti. Seul suis-je revenu.
Seul.
Entre deux solitudes, le rien existe seul. Mon existence a été interrompue par du rien. L’inexistant m’a fracturé, m’a interrompu. Le rien, l’inexistant se sont avérés actifs, en vie.
Il y a des moments où j’existe ; d’autres où je n’existe pas ; et d’autres encore où j’existe et n’existe pas en même temps. Voilà ce qui est vrai !
<>
À quoi bon regarder vers le futur ? L’existence et l’inexistence y font corps commun. Soupe commune. Pot au feu. Bouillabaisse. Tchorba. À quoi bon les regarder ?
En vente chez moi et sur Amazon (version brochée), sur Kindle (version ebook)
Blog : www.alexandre-papilian.com/