Quatre formes nécessaires de folie obligatoire – Ne pas mourir 11
L’haleine de Lucie est parfumée, fine. Très propre. Ses entrailles envoient au monde une agréable fraîcheur chaude, qui me subjugue.
Nous rentrons de chez MacDo. Nous nous y sommes retrouvés à midi pour manger un morceau ensemble. Pour oublier un peu la hantise qui nous torture.
Nous ne sommes plus de ce monde, on dirait. Au lieu de penser chacun à soi-même, on pense à la mort, moyennant la mort de l'Immortel.
Nous guettons la mort. Les morts. Chacun de son côté. Nous sommes effrayés. Nos âmes, trop jeunes pour de telles confrontations létales, trouvent refuge et réconfort dans un baiser… tendre et réciproquement compréhensif. _______________ Nous savons chacun l’épouvante de l’autre. _______________ L’atmosphère de complicité indifférente, régie par des réflexes rassurants, a estompé l’angoisse sourde et silencieuse. Nous a apaisé. _______________ Il est bien de s’incarner de temps à autre ; de retrouver ainsi la chaleur, la pulsion sanguine ; de s’écrouler – dans une forte érection ; dans une forte pénétration ; dans une forte absorption ; dans une forte éjaculation ; dans un fort orgasme ; dans un fort abandon de soi ; dans une forte sortie de soi ; dans une forte pénétration de l’autre. Il est bien de se perdre ainsi _______________ (pour) s’y retrouver.
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