Steve Jobs est mort.
- C'est qui ?
Nous venons d'apprendre que c'est le (co ?)fondateur d'Apple.
- Et alors ?
Alors, on le compare avec Einstein, Léonard de Vinci et j'en passe.
- Et alors ?
Alors, on parle de son génie d'inventeur hissé sur le socle d'un génie de vendeur.
- Les repères de notre pauvre monde sous-lunaire ont bien changé depuis Einstein, de Vinci et j'en passe.
Et alors ?
Alors, c'est tout. Le fait que la mort dudit Steve Jobs prend l'aspect d'une affaire de marketing politique, que des chefs d'états de type Obama s'en mêlent, ne change pas la position de l'axe terrestre.
Ce qui est remarquable, pourtant, est le fait qu'on s'empresse de donner un verni de psycho-spiritualité à la chose. On cite notamment et insatiablement les mots du génie : « Stay hungry, stay foolish ».
- Et alors ?
Alors, serait-il imaginable un monde composé de « hungrys » et de « foolishs » ?
- Ou inimaginable ?