La chose n'a pas fait trop de vagues. Et pourtant, il s'agissait de Jean-Luc Godard et de Marine Le Pen.
On n'est pas obligé d'aimer Godard, mais on n'est pas autorisé d'ignorer son rôle dans la culture contemporaine.
On n'est pas obligé d'aimer Marine Le Pen, mais on n'est pas autorisé d'ignorer son rôle de leader du premier parti de la France contemporaine, son rôle dans la vie politique française, européenne et internationale.
Or, Jean-Luc Godard a déclaré que François Hollande devrait nommer Marine Le Pen comme premier-ministre.
Idée inattendue, bizarre – mais qui donne à réfléchir.
Idée inattendue, bizarre – mais féconde.
Féconde, comme toute l'activité – culturellement déstructurante, voire subversive et paradoxalement fertile – de Godard.
Idée paradoxale issue de l'état virtuel de notre vie concrète.