Je disais hier que les images avec l'équipe d'Obama regardant « en direct » l'intervention du commando américain qui a tué Ben Laden sont au moins troublantes. Elles le sont d'autant plus à présent, où le Grand Voyeur, Annonciateur du Big Brother, a décidé que lui seul, plus quelques autres, élus on sait pas exactement comment, orait le droit de voir l'horreur (probablement inévitable, car probablement nécessaire) qu'ils ont déclenchée :
- L'exécution de Ben Laden.
Exécution probablement sauvage, boucherienne – ou plus.
Le vulgo n'a pas le droit aux images réservées (en direct, s'il vous plaît) aux élites. Les crétins d'en bas ne seront pas capables de comprendre ce que leurs élus on fait (de nécessaire et d'horrible) – aux nom de mêmes crétins d'en bas.
On n'aimerait pas avoir un président comme Obama. On se santerais pas représente par lui. Même plus : on ne se laisserais pas présidé par lui.
- Sérieusement ?
Oui, sérieusement. Tant que l'utilisation de l'« on » peut impersonnaliser, voire dépersonnaliser, voire apprivoiser la révolte.
Quoique...